Le lièvre à la royal

Un festin pour le Roi-Soleil

Dès l'ouverture de la chasse, depuis début octobre, les plus pressés ont eu l'estomac averti. Cependant, cette année, l'été indien en a freiné plus d'un et les a fait patienter. En effet, il faut attendre que la température diminue pour vouloir manger ce plat qui tient chaud au corps.
Le lièvre est désossé, farci de fois gras, de truffes accompagné de sa sauce liée au sang. Un repas qui a été créé pour le Roi-Soleil qui était un amateur de gibier. Il les chassait d'ailleurs lui-même, mais l'appréciait encore plus dans son assiette. Hélas, à la fin de son règne, le roi a eu de gros soucis dentaires et perdait une à une ses molaires, ses canines puis ses incisives. Ce festin était fondant à un tel point que l'on pouvait le manger à la cuillère et ainsi le Roi-Soleil pouvait le déguster. Ce plat de confrérie permet de se situer sur l'échelle gastronomique hexagonale, tant chez ceux qui le prépare que chez les dégustateurs.

La deuxième édition du championnat du lièvre à la royal

Le lièvre à la royal est célébré par un tout nouveau championnat riche en saveurs. La deuxième édition s'est déroulée dans le cadre des 40èmes journées gastronomiques de Sologne le 28 octobre à Romorantin, dans le Loir-et-Cher. Un challenge et un combat de chef pour être à la hauteur de la gastronomie. 8 candidats ont été sélectionnés par Thomas Boullault, chef étoilé d'un restaurant et fondateur du championnat en 2016. « C'est un réel succès cette année encore, je suis ravi »  a-t-il déclaré. 27 candidatures ont été envoyées pour participer à ce concours, hélas, cela en faisait beaucoup trop. Ces candidats seront peut-être présents lors de la prochaine édition.
L'épreuve de ce championnat consistait à réaliser un lièvre à la royal en ballottine accompagné d'une sauce et d'une garniture en 1 heure et demi avant de le présenter au jury.
Le grand gagnant de cette saison est Ludovic Nardozza. Il a remporté tous les suffrages des huit membres du jury.